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La nouvelle Afrique centrale selon NGOMO Privat.
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2 décembre 2018

LETTRE OUVERTE A SON EXCELLENCE, JEAN PING, PRÉSIDENT ÉLU DE LA RÉPUBLIQUE GABONAISE

EXCELLENCE,

Je viens très respectueusement par la présente, auprès de votre Bienveillance, par ce canal si singulier, vous exposer mes réflexions, propositions et sentiments sur la situation exceptionnellement particulière de notre pays. Cette démarche inédite m'est imposée, d'une part, au regard de l'urgence de la situation, et d’autre part, de la nécessité d’informer le vaillant peuple de la résistance,  de ce que pense une grande partie des populations, et notamment des cadres gabonais, qui vous soutient encore fermement.

Voici mon appréciation des moments que nous traversons.

JeanPing

L’avènement des réseaux sociaux a permis la matérialisation d’une démocratie moderne et participative où chaque citoyen de la république peut s’adresser directement aux hommes qui ont la charge de l’Etat ou prétendent l’assumer. Et même si ces derniers ne sont pas des férus des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il est certain que leurs entourages feront remonter l’information. Nous sommes donc convaincus, en vous écrivant cette missive ouverte, qu’elle arrivera à bon port, et peut-être assortie d’une note, dans le cas où votre cabinet serait vigilant et réactif.

A l’occasion des concertations socio-politiques que vous initiez depuis votre grand discours du 03 novembre 2018, qui pour nous est l’appel au rassemblement national pour l’avènement de la Nouvelle République, nous entendons joindre notre énergie à cet élan, en vous disant, en quelques mots, ce qui aujourd’hui nous paraît le plus important.

Monsieur le Président, le peuple de l’alternance et du changement a toujours exprimé son refus de la dictature et son attachement à la démocratie. C’est la raison pour laquelle, lors d’élections importantes, il a régulièrement soutenu, au cours de la jeune histoire de la République gabonaise, des leaders porteurs d’un espoir de changement. Ce fut le cas avec Jean-Hilaire Aubame Eyeghe, Paul Mba Abessole, Pierre Mamboundou Mamboundou, André Mba Obame et aujourd’hui, Vous, M. Jean Ping.

Faut-il vous rappeler que vos prédécesseurs ont tous gagné l’élection qui les mandatait pour conduire l’Etat gabonais, et qu’aucun d’eux n’a pu malheureusement être investi officiellement à cette haute et prestigieuse fonction de Président de la République. Pourquoi ? Parce que des forces obscures et anti-démocratiques sont à l’œuvre depuis plus d’un cinquantenaire pour empêcher l’expression de la souveraineté nationale du peuple gabonais. Ces mêmes funestes forces sont toujours en action actuellement et entendent bien vous empêcher d’accéder à la magistrature suprême malgré le choix souverain exprimé le 27 août 2016.

Excellence,

Vous êtes le Président légitime de la République gabonaise, car élu au suffrage universel direct en août 2016. Il est temps, plus que temps, que cette légitimité se revête de la légalité constitutionnelle par l’investiture officielle qui vous donnera mandat de représenter le Gabon en tant que Premier Citoyen. Cela est-il encore possible ? A cette question, je réponds sans ambages: oui, c’est encore possible. En effet, à l’analyse des récents évènements qui ont secoué notre pays, relever le défi de l’alternance et du changement est dorénavant à votre portée. A condition toutefois que pour cela, vous consentiez à des ajustements tactiques et stratégiques indispensables.

Oui, Monsieur le Président, l’histoire, l’expérience et l’observation des faits doivent vous enseigner,  et vous seriez bien inspiré de prendre en compte ces enseignements.

Il serait fort opportun que vous preniez conscience que la diplomatie que vous avez toujours privilégiée, à juste titre, ne peut plus être, à la lumière des événements, le seul atout pour faire avancer la cause pour laquelle nombre de Gabonais ont payé de leur vie. Les discours, les concertations, les conciliabules sont certes nécessaires, et pourraient même suffire en temps normal ; mais ici et maintenant, ils s’avèrent insuffisants pour faire triompher le combat de la Résistance. Il faut impérativement y adjoindre le rapport de force.

Ce rapport de force doit être mené en direction de la France officielle et des réseaux et de son complice, le système Bongo-PDG, qui actuellement s’emploient à arrêter un scénario plausible et efficace pour maintenir en place les tenants du pouvoir actuel. Quand leur scénario sera bien peaufiné et finalisé, c’est-à-dire quand ils auront trouvé le remplaçant d’Ali Bongo Ondimba et réussi à verrouiller tout le système politico-électoral, ils déclareront la vacance du pouvoir et nous conduiront à des élections qu’ils ont déjà gagnées. C’est ce même scénario qui nous a été servi en 1967, à la mort de Léon Mba Minko, et plus récemment en 2009, à la mort d’Omar Bongo Ondimba.  Les mêmes forces antidémocratiques et rétrogrades comptent le reproduire en 2019. Ne faites plus confiance aux promesses de ces missi dominici français qui endorment votre vigilance par leurs doubles discours, laissant ainsi le champ libre aux fossoyeurs de la démocratie! Prenez les devants, Soyez pro-actif!

Pour faire échec à ce possible scénario bien connu, il vous faut deux choses fondamentales : un leadership volontariste et stratégique qui ne peut être que de votre fait,  et une mobilisation forte et générale de tout le peuple de l’alternance et du changement.

Excellence, Monsieur le Président,

S’agissant du leadership volontariste et stratégique, nous pensons que vous devriez exiger dans une déclaration officielle, la constatation de la vacance du pouvoir en affirmant que l’absence prolongée d’Ali Bongo Ondimba ne s’explique que parce qu’il est décédé. Et que vous le tiendrez ainsi tant que la preuve qu’il est toujours en vie ne vous aura pas été opposée. La diaspora gabonaise et nombre de vos concitoyens le pensent et certains l’expriment même très clairement. Mais ces différentes voix ne peuvent avoir l’écho retentissant qu’aurait la vôtre qui est empreinte du sceau de la légitimité.

Oui, Excellence,

Vous êtes le seul Gabonais en situation d’exiger fermement que le gouvernement apporte la preuve irréfutable qu’Ali Bongo Ondimba est encore en vie. Cette annonce vous donne l’initiative politique, pousse dans leurs derniers retranchements la France officielle et des réseaux et son complice le système Bongo-PDG qui seront obligés de réagir mais ne disposeront plus du temps nécessaire qu’ils s’accordent actuellement pour nous imposer leur agenda. Si, comme il est possible de l’imaginer, le pouvoir refuse d’édifier le peuple gabonais, dans des délais impartis, en exhibant la preuve attendue, vous devriez appeler à des descentes organisées et méthodiques dans la rue des populations qui exigeront le respect strict de la Constitution en son article 13.

Devant cette pression populaire et médiatique, le gouvernement gabonais sera bien contraint de se soumettre au devoir de vérité et à l’éthique républicaine. Et si comme nous le pressentons fortement, la vacance du pouvoir est constatée, le Président du Sénat, Madame Lucie Milebou Aubusson épouse Mboussou, devra être investi Président de la République par intérim. A travers une autre déclaration politique, vous pourriez adresser une requête officielle, au nouveau Président intérimaire de la République, pour que ce dernier instruise la Cour constitutionnelle aux fins d’épuiser le contentieux post-électoral d’août 2016 resté jusqu’alors pendant du fait du non respect flagrant des dispositions constitutionnelles et du Code électoral.

La prise en compte de cette doléance par la Cour constitutionnelle, qui se doit de veiller au respect de la règle de droit, ne pourra être possible que si Marie-Madeleine Mborantsuo ne préside plus cette institution. Un nouveau Président de la Cour constitutionnelle, au caractère trempé comme Christian Bignoumba Fernandes ayant un sens élevé de l’Etat et du véritable rôle du magistrat, accèderait mieux à cette requête légitime dont le traitement diligent permettrait de rétablir définitivement la vérité des urnes.  Décision qui nous conduirait inexorablement vers votre investiture officielle et éviterait à la nation gabonaise une autre parodie d’élection présidentielle, et inévitablement d’autres tragédies sanglante et meurtrière.

Excellence, monsieur le Président,

S’agissant de la mobilisation forte et générale des populations gabonaises, il faut s’inspirer des actes isolés et courageux du sénateur Jean Eyeghe Ndong, en multipliant des rencontres, causeries ou meetings dans toute l’étendue du territoire, pour informer et sensibiliser un peuple qui doit, à vos côtés, prendre son destin en main en défiant ce pouvoir inique qui n’a jamais songé à son bien-être. Nous suggérons, dans l’esprit du Mouvement TGV,  que toutes les 2 journées les manifestations sus-indiquées aient lieu en plusieurs endroits différents le même jour et soient organisées et encadrées par des comités de sensibilisation issus des partis et associations politiques de la CNR. Les stratégies à mettre en œuvre doivent faire preuve d’imagination et de créativité en ne reproduisant pas les schémas classiques auxquels les forces de sécurité sont habituées.

Excellence,

Nous parlions d’ajustements tactiques et stratégiques. Ces propositions vont dans ce sens. Il n’est point besoin de sondages pour savoir que la majorité du peuple de la Résistance y souscrit, car plus que jamais décidé à passer à l’action. Oui, Excellence, le peuple de l’alternance et du changement vous garantit son engagement ferme à soutenir toute initiative dans ce sens, et son inflexible volonté de faire l’histoire et non la subir. Cette fois encore, ce peuple debout fera la preuve de sa loyauté à votre personne, en tant que Président qu’il a élu, et de son attachement inaliénable aux valeurs démocratiques.

Monsieur le Président,

Pour finir, nous voulons vous exprimer le cri du cœur du peuple de la Résistance : aucune armée, quelque vaillante et ingénieuse qu’elle puisse être, ne peut gagner une guerre sans une autorité de décision qui donne la direction.

La bonne volonté, les initiatives isolées, sans direction fédératrice, n’aboutissent qu’à une dispersion des énergies et des moyens sans atteinte du but escompté. Il faut un chef qui porte une stratégie assujettie à une vision d’ensemble. Plus que jamais combatif, le peuple a besoin d’un leadership résolu et affirmé. Le peuple a besoin d’instructions claires et précises. L’armée du peuple a besoin de savoir qu’il a un général qui sait ce qu’il fait et où il va. Le peuple a besoin que son champion assure la synergie de toutes les actions entreprises, pour une prise de pouvoir finale et sans bavure.

Monsieur le Président,

Soyez ce chef, cette autorité de décision, ce leader ferme et résolu, ce général, ce champion dont le peuple a besoin pour orienter vers l’objectif son débordement d’énergie combative.

Faites votre part, Excellence : commandez !

Le peuple fera sa part : il obéira !

Plus que jamais, ici et maintenant, la victoire est à ce prix.

Allez jusqu’au bout, Excellence, Monsieur le Président. Et soyez assuré que le peuple de l’alternance et du changement sera toujours à vos côtés.

 

Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président élu de la République gabonaise, l'expression de notre plus profond respect.

 

Fait à Port-Gentil, le 02 déembre 2018

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Commentaires
M
Monsieur le Président, cette lettre ne porte aucune signature. Faites attention, elle émane du pouvoir usurpateur, cherchant à vous pousser à l'erreur. C'est un piège!!!<br /> <br /> Combien ont eu le courage de répondre au dernier appel de Jean Eyeghé Ndong?
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L
Jean Ping est la transition, la coupure. Pas de transigence.
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W
Le départ est donné, au Président élu de s'appuyer sur cette analyse structurer et objectif.Le ton est donné.La libération est là sous nos yeux.
Répondre
W
Le départ est donné, au Président élu de s'appuyer sur cette analyse structurer et objectif.Le ton est donné.La libération est là sous nos yeux.
Répondre
A
Jean Ping le choix du peuple, le président du Gabon !
Répondre
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